Motifs de consultation

Troubles anxieux

Les troubles anxieux englobent principalement l’anxiété généralisée, l’anxiété sociale, l’anxiété de performance, le trouble panique avec ou sans attaque de panique. Les bien connues "crises d'angoisse" en font également partie. Ces troubles partagent les caractéristiques d’une peur et d’une anxiété excessives et des perturbations comportementales

La peur est la réaction émotionnelle à une menace imminente, réelle ou perçue, elle est associée à des comportements d’hyperactivité neurovégétative (accélération du rythme cardiaque et de la respiration) permettant de fuir ou de faire face au danger. 

L’anxiété est l’anticipation d’une menace future. Elle est associée à une vigilance douloureuse, un sentiment d’alarme, d’appréhension, une tension musculaire. Elle va davantage entraîner des conduites de prudence et d’évitement. 

Les troubles anxieux diffèrent de la peur ou de l’anxiété présente au cours du développement normal (ex : la peur du noir vers l’âge de 4-5 ans est tout à fait normale et ne relève pas d’un trouble anxieux). Ils se distinguent les uns des autres par le type d’objets ou le type de situations qui induisent la peur, l’anxiété ou le comportement d’évitement et les pensées associées. Il est très fréquent qu’une personne présente plusieurs troubles anxieux (ex : une anxiété sociale et une anxiété de séparation). Les troubles anxieux sont également souvent accompagnés d’autres troubles, comme les troubles dépressifs ou les troubles des conduites alimentaires par exemple. 

Phobies

Les phobies spécifiques vont se traduire par une peur ou une anxiété intenses à propos d’un objet ou d’une situation en particulier comme prendre l’avion, la peur du vide, de certains animaux, de faire une injection, de voir du sang etc.). 

Lorsque la personne se trouve en présence de l'objet ou de la situation redoutés, la sensation de malaise est rapide et son intensité monte en flèche. Parmi les symptômes physiques, les plus fréquents sont les palpitations (faisant parfois craindre à la personne l'accident cardiaque), des difficultés de respiration avec une sensation d'oppression, une augmentation de la transpiration, une impression de chaleur soudaine ou au contraire de froid, des tremblements, la sensation que les jambes sont en coton.

La personne va alors éviter toutes les situations qui pourraient entraîner une exposition à l’objet ou la situation phobogène (ex : une personne qui a peur des pigeons va éviter de se promener dans des parcs ou même va limiter ses déplacements dans la rue). S'il s'agit à court terme d'une bonne stratégie, personne n'ayant envie de se confronter à sa peur, à moyen et long terme ces conduites d'évitement constituent ce qui maintient la phobie, voire parfois même l'étend à d'autres objets ou situations connexes.

Les phobies causent une réelle souffrance et ont souvent un retentissement important sur le quotidien des personnes, que ce soit au niveau social ou professionnel / scolaire. 

Stress post-traumatique

Les troubles liés à des traumatismes psychologiques ou à des facteurs de stress peuvent prendre la forme d’un trouble de stress post-traumatique, d’un trouble de stress aigu ou encore d’un trouble réactionnel de l’attachement. 

La détresse psychologique qui suit l’exposition à un événement traumatique ou stressant est très variable. Les symptômes peuvent sembler évidents, comme une activation de l’anxiété, des cauchemars, des "flashs" de l'évènement traumatique, un repli sur soi et une hypervigilance (insomnie, tension musculaire). Parfois, ils peuvent prendre une forme que l’on associe moins spontanément au vécu d’un traumatisme comme l’apparition d'une agressivité ou d'une irritabilité, de la colère ou encore une impossibilité à ressentir du plaisir. 

Le traumatisme peut être un événement unique (attentat, accident, agression) ou un événement chronique qui a eu lieu à plusieurs reprises, parfois pendant de nombreuses années (agression physique ou sexuelle à répétition, violences conjugales,...). Il peut être vécu directement ou indirectement (être témoin d’une agression ou d’un accident sans y être impliqué). 

D’autres formes de traumatismes sont moins souvent repérés car ils font partie de l’histoire d’une personne et sont considérés comme insignifiant ou normal (la négligence, la maltraitance psychologique, les deuils, les humiliations etc.). 

Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress s’accompagnent très souvent d’autres troubles tels qu’un trouble anxieux ou une dépression. La consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis et autres drogues) est également fréquente après le vécu d’un événement traumatique. 

Troubles dépressifs

Les troubles dépressifs sont très fréquents et peuvent prendre de nombreuses formes. D’un épisode dépressif passager à un trouble dépressif au long cours (dysthymie), la dépression est souvent stigmatisée et mal connue ce qui en ralentit le diagnostic et la prise en charge. 

Les principaux symptômes sont les suivants : une tristesse durable, un sentiment d’échec ou d’incapacité, un pessimisme sur l’avenir, des ruminations sur le passé, des idées noires, une grande fatigue, une absence de plaisir et de désir, un ralentissement de la pensée, une difficulté à réaliser les actes du quotidien et un repli social. Ces symptômes s’accompagnent parfois d’un trouble du sommeil prenant la forme d’insomnies ou au contraire d’hypersomnie (le fait de dormir beaucoup plus qu’en temps normal), d’un trouble alimentaire avec une perte de l’appétit ou une augmentation de la prise alimentaire et d’une diminution de la libido. Ces symptômes sont donnés à titre indicatif et sont rarement présents en totalité. 

Le trouble dépressif peut être passager, réactionnel à un ou plusieurs événements de vie difficiles. Il peut également être chronique et s’inscrire dans la durée avec des symptômes d’une intensité parfois moins importante. 

Deuil

Le deuil vient en réaction à la perte d’un être proche et se traduit le plus souvent par une grande tristesse associée à une profonde souffrance. Le deuil est un processus psychologique normal face à la perte et est nécessaire pour accepter la disparition de l’être cher et atteindre la résilience (capacité à surmonter un événement traumatique). Le deuil peut également se présenter devant toute situation entraînant une perte, même la perte d’une aptitude ou d’une situation (ex : la perte d’un travail, la perte d’une situation sociale, la perte d’une capacité motrice suite à un accident ou encore la perte d’une relation amoureuse). 

Le deuil pathologique aussi appelé deuil complexe persistant se distingue du deuil classique par sa durée et l’intensité des symptômes dépressifs. La personne reste comme « bloquée » à l’état émotionnel de la tristesse sans pouvoir atteindre la résignation et l’acceptation. Le deuil pathologique se caractérise par une préoccupation importante à propos du défunt et des circonstances du décès, une douleur intense et des pleurs fréquents, une difficulté voire un refus à accepter le décès, une colère intense concernant la perte avec un sentiment fort d’injustice, une attitude d’évitement face aux situations pouvant rappeler la perte de la personne. 

Difficultés relationnelles

Les relations fondamentales, en particulier les relations intimes entre partenaires adultes ainsi que les relations entre les parents et l’enfant, ont un impact significatif sur la santé mentale et le bien-être ainsi que sur les relations secondaires (amicales, professionnelles etc.). 

Ces relations sont parfois protectrices et gratifiantes, parfois neutres, mais elles peuvent aussi nuire au bien-être. Dans certains cas extrêmes, les relations de proximité peuvent être associées à de la maltraitance ou de la négligence et avoir des conséquences médicales et psychologiques importantes dans le développement d’une personne.

Les difficultés relationnelles et les conflits familiaux peuvent être transitoires, liés à un déséquilibre passager au sein d’une famille comme le départ d’un enfant du domicile familial, la séparation des parents ou encore la naissance d’un nouvel enfant. Mais elles peuvent également être chroniques et se répéter dans le temps au point d’avoir un retentissement important pour la personne. 

Lorsque les difficultés sont répétitives elles peuvent exprimer la présence d’un schéma relationnel et cognitif particulier directement lié au vécu d’une personne. 

Gestion des émotions

Les émotions nous accompagnent tout au long de notre vie, de la vie intra-utérine à la mort. Elles sont nombreuses, parfois agréables et parfois franchement désagréables. Les émotions « négatives » vont souvent être redoutées et rejetées. Pourtant il n’y a pas de mauvaises émotions. Chaque émotion joue un rôle particulier et à une fonction adaptative qui permet à l’être humain de survivre et de s’ajuster à son environnement. Notre société condamne souvent les émotions désagréables comme la tristesse, la peur ou la colère qui sont perçues comme des marques de faiblesses ou de manque de contrôle de soi. Dès l’enfance, on peut entendre les adultes nous dire « qu’il ne faut pas pleurer » ou que « c’est mal de se mettre en colère ». Le refoulement des émotions désagréables favorise les difficultés de régulation émotionnelle car une émotion ne se contrôle pas et l’ignorer ne permettra pas de la faire disparaître mais viendra plutôt l’amplifier. Tentez d’ignorer un sentiment de colère… il finira par ressortir dans une explosion de cris et fracas. 

Il existe de nombreuses techniques de régulation émotionnelle allant de l’acceptation à la pratique de la pleine conscience. Pour ne plus « subir » ses émotions il faut apprendre à se reconnecter à elles et à écouter ce qu’elles ont à nous dire. 

Burn-out

Le burn-out est un état de fatigue ou de frustration provoquant une souffrance psychique intense engendrée par le dévouement à une cause (professionnelle ou non) n’ayant pas conduit à la récompense espérée (manque de reconnaissance ou de résultats). Le burn-out a une symptomatologie tridimensionnelle composée d’un épuisement émotionnel, d’un désinvestissement de la relation à l’autre (insensibilité, détachement, attitude négative envers autrui) et d’une diminution du sentiment d’accomplissement personnel (sentiment d’inefficacité). 

Au-delà du burn-out, de nombreuses problématiques et un profond mal-être liés au travail sont de plus en plus fréquents et découlent directement des conditions de travail imposées comme le respect d’une cadence de travail ne permettant pas de réaliser une tâche efficacement, l’isolement face aux conflits, l’absence de reconnaissance, l’absence d’un sentiment d’appartenance à un collectif, le manque d’autonomie etc. Les difficultés rencontrées au travail ont souvent une incidence sur la santé mentale d’une personne et se répercutent sur sa vie familiale et sociale. 

Stress

Le stress est le grand mal de notre époque. Notre rythme de vie, notre environnement bruyant, nos rendez-vous qui s’enchaînent et tant d’autres facteurs contribuent à développer un niveau de stress important chez de nombreuses personnes. 

Le stress, différent de l’anxiété ou de la peur, est un ensemble de réactions émotionnelles, physiques et physiologiques que notre organisme déclenche lorsqu’il est face à une situation particulière. Le stress est une réaction normale du corps qui permet à l’être humain de pouvoir faire face à un éventuel danger et ainsi de se défendre. Mais parfois le stress devient chronique et entraîne de nombreux effets indésirables au quotidien. Le stress chronique est ainsi à l’origine de céphalées, de troubles digestifs, de troubles du sommeil, de douleurs musculaires et peut provoquer sur le long terme une irritabilité voire l’apparition de troubles anxieux ou dépressifs. Le stress peut également être à l’origine de nombreuses maladies somatiques comme les ulcères, les accidents vasculaires cérébraux, les problèmes cardiaques etc. De nombreuses techniques existent pour réduire le niveau du stress et les effets néfastes qu’il peut avoir sur notre santé. 

Trouble des conduites alimentaires 

Les troubles des conduites alimentaires les plus connus sont l’anorexie mentale et la boulimie. Il existe également d’autres troubles moins fréquents, et donc moins connus, qui vont impacter le comportement alimentaire jusqu’à avoir un retentissement délétère sur la santé physiologique et le fonctionnement social d’une personne. 

Les troubles du comportement alimentaire touchent les enfants (à partir de 6-7 ans) ainsi que les adolescents et les adultes. Ils sont souvent diagnostiqués tardivement et peuvent engendrer des soucis de santé importants et parfois très graves. 

La plupart du temps, les troubles des conduites alimentaires sont associés à d’autres troubles comme les troubles anxieux, phobiques ou les TOC et apparaissent généralement chez des personnes soucieuses de vouloir bien faire, présentant fréquemment des traits perfectionnistes et une anxiété de performance. Le vécu d’un événement inhabituel, stressant ou traumatique peut également être le déclencheur d’un trouble des conduites alimentaires. 

Troubles du sommeil
 

Les troubles du sommeil représentent une catégorie regroupant un grand nombre de troubles allant de l’insomnie à la narcolepsie en passant par le syndrome des jambes sans repos. L’insomnie ponctuelle ou chronique constitue les troubles les plus fréquents dans cette catégorie. L’insomnie peut prendre la forme d’une difficulté d’endormissement (on considère que l’endormissement est difficile lorsqu’il dépasse 30 minutes) ou de réveils nocturnes avec des difficultés à retrouver le sommeil. Ainsi la quantité et la qualité du sommeil s’en trouve impactées. L’insomnie peut être passagère et réactionnelle à un état de stress ou à un événement anxiogène. Lorsqu’elle est chronique, elle est souvent associée à un autre trouble psychique qui peut en être à l’origine (trouble anxieux, dépressif, TDA/H etc.). 

L’insomnie peut avoir de nombreuses répercussions sur la santé psychologique et cognitive d’une personne avec une altération du fonctionnement normal en journée. La fatigue induite par le manque de sommeil et une mauvaise qualité de celui-ci peut provoquer des difficultés attentionnelles, de mémorisation ou de concentration, des troubles de l’humeur avec une irritabilité, une impatience ou un état d’énervement plus fréquent.

Confiance en soi
 

Les habiletés sociales sont des compétences qu’une personne obtient naturellement par apprentissage et internalisation des codes sociaux et qui lui permettent d’entrer facilement en relation avec son entourage, de comprendre les intentions, les émotions et les réactions des autres, de se faire des amis, de travailler en équipe ou encore de prendre sa place dans un groupe. 

Les habiletés sociales sont souvent impactées chez les personnes atteintes de TDA/H mais également chez celles qui ont peu confiance en elles et que l’on décrit comme timides et introverties

Le manque de confiance en soi peut générer une grande souffrance au quotidien et est souvent à l’origine d’un repli social, d’une anxiété et d’une dévalorisation massive. 

Le travail thérapeutique d’affirmation de soi, principalement fondé sur les jeux de rôle, permet de mieux identifier les émotions, pensées et opinions d’autrui, de communiquer plus aisément sans que cela n’engendre une anxiété excessive. 

Le travail thérapeutique sur les habiletés sociales permet quant à lui de travailler concrètement sur la compréhension de situations sociales et des codes de la conversation (respect des tours de parole, réciprocité etc.) pour une meilleure intégration sociale.

Trouble du Déficit de l'Attention (TDA-H)

Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental défini par un déficit attentionnel, une désorganisation générale, une forte impulsivité et parfois une hyperactivité. 

L’inattention et la désorganisation entraînent des difficultés à rester concentré sur une tâche, l’impression que le sujet n’écoute pas ce qu’on lui dit et donc qu’il parvient difficilement à mémoriser ce qu’il entend, et la perte fréquente d’objets. 

L’hyperactivité et l’impulsivité se traduisent par une activité excessive, le fait de bouger sans cesse sans pouvoir rester assis pendant un temps relativement long, le fait de faire irruption dans les activités des autres personnes, de couper la parole, une grande impatience et l’adoption de conduites à risque (traverser la route en courant sans regarder, se blesser en tombant etc.). 

Le TDA/H peut engendrer des difficultés dans les apprentissages et entraver l’insertion sociale. Les enfants présentant un TDA/H sont souvent perçus à tort comme turbulents et mal élevés. Il est important de comprendre que leur comportement n’est pas volontaire et qu’ils sont les premiers à en souffrir.

Le TDA/H persiste souvent à l’âge adulte, il peut s’atténuer avec le temps mais il peut également entraîner une altération du fonctionnement social et professionnel.

Enfants : trouble oppositionnel

Ces deux troubles impliquent des difficultés dans l’autocontrôle des émotions et des comportements. Ils apparaissent généralement pendant l’enfance et concerne davantage les hommes que les femmes. 

Le trouble des conduites se caractérise principalement par des comportements qui nuisent aux droits d’autrui ou qui vont à l’encontre des règles et normes sociétales (vol, agression, vandalisme etc.). 

Le trouble oppositionnel avec provocation se caractérise par une association de comportements inadaptés (querelle, provocation) et d’émotions faiblement contrôlés (colère, irritabilité) souvent dirigés vers les personnes en position d’autorité (parents, enseignants, supérieurs hiérarchiques). 

Les personnes présentant un TOP ou un trouble des conduites ont souvent des difficultés d’insertion sociale et peuvent être isolées. Ces troubles sont souvent associés à d’autres troubles comme le trouble du déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité (TDA/H). La prédominance d’une humeur colérique et irritable favorise également l’apparition de troubles anxieux, dépressifs et l’usage de substances. 

Autres troubles

Les troubles de la personnalité, le trouble bipolaire et la schizophrénie sont des troubles psychopathologiques nécessitant un suivi psychiatrique. 

Cependant, le suivi médical n’est pas incompatible avec une psychothérapie et les personnes ayant reçu le diagnostic d’un trouble de la personnalité, d’une bipolarité ou d’une schizophrénie peuvent percevoir de nombreux bénéfices en initiant un travail thérapeutique notamment en partageant leur vécu et en favorisant leur processus de rétablissement. 

La psychothérapie centrée sur la personne et sur ses ressources internes permet à la personne d’entrevoir une nouvelle vision d’elle-même, détachée de la pathologie, et d’appréhender son environnement différemment pour apprendre à vivre malgré la maladie.  

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